BANGUI, 4 août 2014 – L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés étend ses activités en République centrafricaine, dans les domaines de la surveillance des frontières, de la cohésion sociale, du monitoring de protection et de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Alors que 399 530 réfugiés centrafricains ont fui vers les Etats voisins et 527 000 personnes sont en situation de déplacement interne, l’UNHCR renforce sa présence dans le pays, afin de protéger les droits des réfugiés et des déplacés internes, leur apporter de l’assistance et créer les conditions qui faciliteront leur retour.

Grâce à un nouveau partenariat avec l’ONG IEDA Relief, l’Agence raffermit sa présence dans les zones frontalières de la RCA avec le Cameroun et le Tchad. L’afflux de Centrafricains dans ces pays et leur déplacement continu rendent urgent et impératif le suivi de la situation, ainsi que la compréhension des tendances des mouvements sur les points frontaliers. Un nouveau projet de surveillance des frontières financé par l’UNHCR souhaite satisfaire ces besoins. Le projet vise, entre autres, à la mise en place d’un système d’alerte précoce, en vue de mener un suivi adéquat des grands mouvements, de la situation des communautés à risque et du respect du principe de non-refoulement. Dans le cadre du projet, une évaluation continue des conditions de vie dans les zones frontalières sera menée – tel que l’accès aux services sociaux de base. De surcroît, le partenaire de l’UNHCR va organiser des sessions d’information et des campagnes de sensibilisation sur les droits humains, au profit des agents administratifs affectés aux frontières, des leaders locaux d’opinion et des populations locales et retournées.

De même, l’UNHCR a inauguré un projet de cohésion sociale, en partenariat avec l’ONG Search for Common Ground, afin de mettre en place les conditions pour la cohabitation pacifique, pour la médiation des différends entre les groupes sociaux et pour une éventuelle réconciliation. Dans sept villes du centre et de l’ouest de la Centrafrique (Boda, Kaga Bandoro, Bambari, Yaloké, Bouar, Bossangoa et Bangui), le partenaire de l’UNHCR travaille déjà pour l’organisation d’une série d’activités de cohésion sociale, comme la diffusion d’un feuilleton radiophonique ; une campagne de théâtre participatif ; et des programmes communautaires d’éducation à la paix. L’objectif de ces activités est de lutter contre la peur, les stéréotypes, le manque de confiance mutuelle entre les communautés et les traumatismes de guerre. Ce projet apparait primordial non seulement pour l’éventuel retour des déplacés, mais aussi pour la stabilisation du pays et pour sauver des vies dans un contexte de forte insécurité.
Dans la préfecture de Nana Mambéré et la région de Yaloké à Ombella-M’poko, l’ONG Mercy Corps, en tant que partenaire de l’UNHCR, va également créer et renforcer des mécanismes pour le monitoring de protection, en particulier en ce qui concerne les violences sexuelles et sexistes (SGBV). Depuis Décembre 2012, ces endroits ont été profondément touchés par le conflit armés. De nombreux incidents de violations des droits de l’homme ont traumatisé une partie importante des populations. Les violences sexuelles et sexistes restent assez répandues. Les services d’intervention sont assez limités, tandis qu’il y a un manque de structures de protection au niveau communautaire. Un nouveau projet de l’UNHCR et de Mercy Corps vise à protéger les communautés touchées par le conflit, à travers la surveillance des violations des droits de l’homme ; la mise à disposition de services d’intervention intégré ; et le renforcement des organisations communautaires, qui peuvent à la fois constituer un filet de sécurité sociale et pousser les membres de la communauté à agir eux-mêmes pour la prévention de ces violations.

FIN

Pour plus d'informations, veuillez contacter :
Katerina Kitidi, porte-parole de l’UNHCR en RCA, kitidi@unhcr.org, +236 72 684828