Des réfugiés ivoiriens, fiers de regagner la Côte d’Ivoire après des années d’exil au Liberia
Des réfugiés ivoiriens, fiers de regagner la Côte d’Ivoire après des années d’exil au Liberia
Alerte Info, 19 Dec 2015
URL: http://alerte-info.net/alerte_details.php?f=13711
Regard enjoué, Jean Hié, pressé de retrouver les siens après des années d’exil du fait de la crise postélectorale, a presque "envie de sauter" de la barque du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui effectue la traversée du Liberia à la Côte d’Ivoire.
Vendredi vers 13HGMT, environ 244 réfugiés ivoiriens transportés par convoi de la ville côtière de Harper (Est Liberia), ont traversé le fleuve Cavally, pour rejoindre Prollo (village frontalier du Liberia, pays voisin à l’ouest de la Côte d’Ivoire), pour un retour définitif en terre ivoirienne.
En file indienne, ils ont pris place dans la barque du HCR revêtus de gilets de sauvetage de couleur orange dans une ambiance bon enfant pour une traversée d’environ deux minutes.
Une fois arrivés à Prollo, ils sont soumis à un contrôle de température et au lavage de mains avant de rejoindre un espace sous une bâche, sous le regard des populations et des autorités venues assister à leur arrivée.
Plus d’un an après la suspension des opérations en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévissait au Liberia, Etienne, la trentaine, ne cache pas sa joie de "retourner sur la terre de ses ancêtres" estimant qu’on "est mieux que chez soi".
"De l’autre côté, on était obligé de se soumettre à tout ce qu’on nous demandait et nous étions obligés en plus du soutien que nous accordait le HCR de faire des petits boulots pour joindre les deux bouts" affirme ce planteur qui avait quitté la Côte d'Ivoire en 2011.
"Nous avions l’envie de regagner la Côte d’Ivoire, mais le rapatriement à notre niveau n’était pas encore effectif" ajouté son ami Nicolas qui s’était exilé avec les 12 membres de sa famille.
L’épidémie d'Ebola en Afrique de l’Ouest a engendré la fermeture des frontières terrestres entre la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Guinée et obligé le HCR et ses partenaires à suspendre les opérations de rapatriement en juillet 2014.
Aucun réfugié ivoirien au Liberia n’a contracté la maladie, selon le HCR qui indique qu’environ 11.000 d’entre eux, ont exprimé leur désir de rentrer en Côte d’Ivoire "dès que possible".
Après un contrôle d’identité par les services d’immigration, ces 244 réfugiés ivoiriens se sont empressés de prendre place à bord des véhicules mis à leur disposition pour se rendre dans des centres de transit à Tabou (une ville située dans le Sud-ouest ivoirien, à environ 474 km d’Abidjan), où ils devraient se soumettre à un examen médical complet, y compris un dépistage du virus Ebola.
Selon le HCR, ces réfugiés recevront des ustensiles de cuisine, des matelas, des moustiquaires et d’autres articles d’assistance élémentaire pour leur permettre de s’installer dans leurs villages respectifs, ainsi que des vivres pour une durée de trois mois du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
L'agence des Nations Unies pour les réfugiés promet faciliter l’intégration de ces personnes rentrées d'exil, à travers des activités génératrices de revenus, des formations et une assistance financière.
Près de 300.000 Ivoiriens avaient quitté le pays et trouvé refuge dans les pays limitrophes lors de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 qui a officiellement fait 3.000 morts dont plus de 200.000 au Liberia.
Sur environ 59.000 personnes toujours en exil, 37.951 se trouvent au Liberia, 11.452 au Ghana, 6.567 en Guinée, 2.274 au Togo, 1.022 au Mali et environ 285 dans d'autres pays.
ABL
Vendredi vers 13HGMT, environ 244 réfugiés ivoiriens transportés par convoi de la ville côtière de Harper (Est Liberia), ont traversé le fleuve Cavally, pour rejoindre Prollo (village frontalier du Liberia, pays voisin à l’ouest de la Côte d’Ivoire), pour un retour définitif en terre ivoirienne.
En file indienne, ils ont pris place dans la barque du HCR revêtus de gilets de sauvetage de couleur orange dans une ambiance bon enfant pour une traversée d’environ deux minutes.
Une fois arrivés à Prollo, ils sont soumis à un contrôle de température et au lavage de mains avant de rejoindre un espace sous une bâche, sous le regard des populations et des autorités venues assister à leur arrivée.
Plus d’un an après la suspension des opérations en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévissait au Liberia, Etienne, la trentaine, ne cache pas sa joie de "retourner sur la terre de ses ancêtres" estimant qu’on "est mieux que chez soi".
"De l’autre côté, on était obligé de se soumettre à tout ce qu’on nous demandait et nous étions obligés en plus du soutien que nous accordait le HCR de faire des petits boulots pour joindre les deux bouts" affirme ce planteur qui avait quitté la Côte d'Ivoire en 2011.
"Nous avions l’envie de regagner la Côte d’Ivoire, mais le rapatriement à notre niveau n’était pas encore effectif" ajouté son ami Nicolas qui s’était exilé avec les 12 membres de sa famille.
L’épidémie d'Ebola en Afrique de l’Ouest a engendré la fermeture des frontières terrestres entre la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Guinée et obligé le HCR et ses partenaires à suspendre les opérations de rapatriement en juillet 2014.
Aucun réfugié ivoirien au Liberia n’a contracté la maladie, selon le HCR qui indique qu’environ 11.000 d’entre eux, ont exprimé leur désir de rentrer en Côte d’Ivoire "dès que possible".
Après un contrôle d’identité par les services d’immigration, ces 244 réfugiés ivoiriens se sont empressés de prendre place à bord des véhicules mis à leur disposition pour se rendre dans des centres de transit à Tabou (une ville située dans le Sud-ouest ivoirien, à environ 474 km d’Abidjan), où ils devraient se soumettre à un examen médical complet, y compris un dépistage du virus Ebola.
Selon le HCR, ces réfugiés recevront des ustensiles de cuisine, des matelas, des moustiquaires et d’autres articles d’assistance élémentaire pour leur permettre de s’installer dans leurs villages respectifs, ainsi que des vivres pour une durée de trois mois du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
L'agence des Nations Unies pour les réfugiés promet faciliter l’intégration de ces personnes rentrées d'exil, à travers des activités génératrices de revenus, des formations et une assistance financière.
Près de 300.000 Ivoiriens avaient quitté le pays et trouvé refuge dans les pays limitrophes lors de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 qui a officiellement fait 3.000 morts dont plus de 200.000 au Liberia.
Sur environ 59.000 personnes toujours en exil, 37.951 se trouvent au Liberia, 11.452 au Ghana, 6.567 en Guinée, 2.274 au Togo, 1.022 au Mali et environ 285 dans d'autres pays.
ABL