L'armée tchadienne promet de combattre Boko Haram

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L'armée tchadienne promet de combattre Boko Haram

Journal du Cameroun, 13 Feb 2015

URL: http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=19367
Par Abdoulaye Adoum
L'engagement au Cameroun et au Nigéria vise l’anéantissement du groupe djihadiste, selon le porte-parole de l’Etat-Major tchadien

Le but poursuivi par l’armée tchadienne n’est pas de refouler le groupe armé Boko Haram à l’intérieur des frontières nigérianes, mais bel et bien, l’anéantissement du groupe djihadiste, selon le colonel Azem Agouna, porte-parole de l’Etat-Major tchadien, dans un entretien avec Anadolu.

"Nous ne cherchons pas uniquement à endiguer l'avancement de Boko Haram en les refoulant à l'intérieur du territoire nigérian. Dans une guerre, il n’y a pas de demi-mesure. Ce que nous poursuivons, c'est leur extermination", a déclaré le colonel Azem Agouna, dans un entretien avec Anadolu, insistant sur les bonnes relations qu'entretient le Tchad avec le Nigéria.

Mecredi matin, les djihadistes de Boko Haram ont attaqué, dans la ville nigériane de Gamboru (Nord-Est), une position de l'armée tchadienne qui a riposté en faisant treize morts chez Boko Haram contre une seule perte humaine côté tchadien.

Pour le colonel de l'armée tchadienne, ce sont ainsi "plus de 500 membres de Boko Haram" qui sont tombés sous les balles tchadiennes depuis le début des opérations dans l'Extrême-nord camerounais et Nord-est nigérian, fin janvier. Une opération qui risque de se prolonger "le temps qu’il faut, jusqu’à leur anéantissement", selon le colonel de l'armée tchadienne.

Toutefois, la coalition récemment annoncée de la force multinationale mixte contre Boko Haram, regroupant 8700 hommes du Bénin, Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad peine encore à prendre forme pour le responsable militaire qui indique qu'il n’y a "pas encore de coalition et qu' il n’y a que les troupes tchadiennes qui combattent."

"C’est une bande de fuyards, de lâches qui ne s’empennent qu’aux plus faibles et paisibles citoyens", conclut le porte-parole de l'armée tchadienne, ajoutant: "Le chef de l’Etat tchadien [Idriss Déby, ndlr] l’a si bien dit: nos intérêts vitaux sont menacés. Nous n’allons pas attendre qu’ils nous attaquent. Si l’on ne réagit pas, c’est sûr qu’ils viendraient chez nous."