CAMEROUN : Quand Boko Haram féminise le crime...

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CAMEROUN : Quand Boko Haram féminise le crime...

GCI, 25 Jan 2016

URL: http://www.guineeconakry.info/article/detail/cameroun-quand-boko-haram-feminise-le-crime/
Le djihadisme se féminise indubitablement sous la férule criminelle de Boko Haram qui a frappé ce lundi 25 janvier le Cameroun, comme il ne l’avait jamais fait. Quatre jeunes filles qui se font exploser, emportant dans leur cynisme plus de 32 victimes, lâchement assassinées et une soixantaine de blessés qui vaquaient à leurs affaires, aux environs du marché du village de Bodo, à l’extrême nord du Cameroun.

Le groupe Boko Haram, faussement appelé l'organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest, pour atteindre son objectif criminel a expédié quatre jeunes filles au front. Celles-ci ont opéré entre 10 et 11 heures, en système d’attentats-suicide à répétition, dont les résonnances ont créé une peur-panique dans la contrée, et provoqué morts et blessés par dizaines.

Comme à son habitude, pas de revendication pour le moment. Le temps d’apprécier l’ampleur des dégâts, puis de venir, suite aux effets d’annonce, faire aussi, comme de tradition, sa réclame de la signature criminelle. De toute façon, pour les autorités camerounaises, revendication ou pas, c’est clair que ce qui a été commis, est du fait de ces islamistes « dont le but est de tuer, tuer toujours plus ! »

En attendant, les villes de Mada et Maoura ont du recevoir des blessés graves héliportés depuis la zone du drame. Malheureusement, ces derniers, dont l’état est très préoccupant, pour ne pas dire désespéré, pourraient venir aaugmenter le nombre de morts. Les autorités font ce qu’elles peuvent pour évacuer et traiter les victimes, mais la tâche est plus quardue.

Ce quadruple attentat-suicide intervient dans un contexte où les pays de la sous-région tentent d’unir leurs efforts, de capitaliser leurs moyens et stratégies de lutte, afin de freiner voire éradiquer les assauts macabres de Boko Haram, dont les rebelles défient en permanence les armées officielles des pays comme le Cameroun, le Niger, le Tchad, le Nigéria, le Burkina, le Mali, pour ne citer que ceux-là.

Maria de BABIA pour GCI