La RDC veut réduire l'effectif de la monusco

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La RDC veut réduire l'effectif de la monusco

BBC Afrique, 24 Mar 2016

URL: http://www.bbc.com/afrique/region/2016/03/160324_monusco
Le ministre des affaires etrangères de la république démocratique du Congo en mission au siège des Nations-unies a demandé à l'ONU de réduire de moitié d'ici la fin de l'année le contingent des casques bleus opérant sur leur territoire.

Il a fait valoir que l'armée gouvernementale allait renforcer dans les prochains mois sa Force de réaction rapide, engagés contre les rebelles dans l'est du pays, par "d'autres unités, permettant une prise en charge totale des besoins de sécurisation de l'est du pays".

Devant le Conseil de sécurité, le chef de la diplomatie de la RDC Raymond Tshibanda a demandé aux membres de cette institution, de tenir compte des négociations menées entre l'ONU et Kinshasa pour une sortie ordonnée et définitive de la Monusco du congo democratique.

Le diplomate congolais qui a précisé que son pays n'a jamais demandé un départ précipité ou désordonné des Casques bleus, a toutefois souligné que les autorités de kinshassa vont créer les conditions objectives qui permettent que, d'ici la fin de cette année, la moitié de la force de la Monusco déployée puisse être retirée, sans mise en cause des acquis.

Cette demande des autorités congolaises intervient à un moment où une crise politique pointe à l'horizon en raison notamment d'un nouveau mandat que tente de briguer le président Kabila et denoncé par l'opposition.

cela survient surtout deux jours après une sortie du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui s'était déclaré lundi très préoccupé par l'impasse politique en RDC, ajoutant redouter un regain de violences si des "élections crédibles" ne sont pas organisées en temps voulu, conformément à la Constitution.

Le mandat de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), forte de quelque 20.000 hommes, arrive à expiration à la fin de ce mois. Et pour l'heure, l'ONU n'envisage qu'une réduction de 1.700 hommes et insiste pour que le retrait des Casques bleus tienne compte de la sécurité sur le terrain, qui reste fragile