Burkina Faso: Plus de 103 milliards de F CFA pour juguler la crise alimentaire

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Burkina Faso: Plus de 103 milliards de F CFA pour juguler la crise alimentaire

Afriquinfos, 02 Mar 2012

URL: http://afriquinfos.com/articles/2012/3/2/afrique-occidentale-197751.asp
OUAGADOUGOU (Xinhua) - Le ministre burkinabé de l'Agriculture et de l'Hydraulique, Laurent Sedego a annoncé au cours d'un point de presse du gouvernement, jeudi à Ouagadougou, que des dispositions sont déjà prises pour apporter son soutien en vivres aux populations sinistrées.

L'exécutif qui fait face à la situation de crise alimentaire dit avoir actualisé son plan opérationnel de soutien aux personnes vulnérables dont la réalisation va mobiliser une somme de plus de 103 milliards de F CFA.

Le déficit céréalier cette année au Burkina, rappelle-t-on, est estimé à 154.462 tonnes. Une situation dûe à la mauvaise pluviométrie enregistrée au cours de la campagne agricole 2011- 2012. Au total, 170 communes rurales ont été déclarées zones à risques d'insécurité alimentaire.

Soulignant que 18% du plan de riposte a déjà été mobilisé, le ministre en charge de l'Agriculture a indiqué que cette situation a amené le gouvernement à revoir son plan d'actions d'un montant total de 103,9 milliards de F CFA.

« Le reste sera comblé grâce à l'appui des partenaires techniques et financiers », a espéré M. Sedogo, précisant qu'ils ont déjà réaffirmé leur volonté dans ce sens.

Pour ce qui est de la redistribution des vivres, M. Sedogo a affirmé qu'elle s'étend sur 9 mois à savoir de janvier à septembre 2012 et qui iront directement à près de 6 millions de personnes répertoriées au terme d'une enquête sur l'économie des ménages dans les zones déficitaires.

Le plan de riposte annoncé, note-t-on, va porter sur l'achat des vivres et la prise en charge des aspects tels les compléments nutritionnels, les actions en faveur de l'élevage, la coordination et le transport des vivres.

Le ministre Laurent Sedogo a par ailleurs rassuré les journalistes que toutes les mesures sont prises pour éviter un éventuel impact de l'afflux des réfugiés sur ce plan de riposte en faveur des populations vulnérables des zones déficitaires.