Après avoir attaqué, mardi, la ville de Nafada, dans l’Etat de Gombe, dans le nord du Nigeria, Boko Haram a fait incursion dans l’usine française Lafarge. Mais selon le PDG du groupe, il y aurait un retour à la normale.

Boko Haram continue de dicter sa loi dans le nord du Nigeria. Des membres présumés du groupe islamiste armé ont attaqué, mardi, la ville de Nafada, dans le nord-est du Nigeria, puis ont pénétré dans une usine du groupe français Lafarge, ont indiqué des témoins. Selon un témoin, le groupe terroriste a d’abord affronté des soldats stationnés à un poste de contrôle, à la sortie de la ville de Nafada, dans l’Etat de Gombe, à la mi-journée, avant d’entrer dans le centre-ville.

Selon ce témoin, « ils sont arrivés en grand nombre à bord de camionnettes et sur des motos, ils criaient Allahou Akbar », affirmant que les forces de l’ordre, qui gardaient la route principale, à la sortie de la ville, ont été dépassées par les assaillants. Ces derniers ont également fait sauter le commissariat de police avec des lance-roquettes. Alors que le siège local du Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) a également été détruit. Ils ont aussi cambriolé une banque, selon des témoins.

Après avoir mis sens dessus dessous la ville de Nefada, les membres de Boko Haram ont pénétré dans l’usine française Lafarge. D’après le PDG du groupe, Bruno Lafont, « tout est rentré dans l’ordre ». Selon le porte-parole du groupe, « on ne déplore ni victime ni dégât significatif dans le périmètre de l’usine ». D’après cet employé de l’usine, « les hommes qui ont fait irruption dans la cimenterie étaient armés. Ils sont arrivés dans des 4x4 et à bord de motos, aux alentours de 15h00 (14h00 GMT). Ils ont volé de la dynamite et ont demandé à être conduits vers les bâtiments où se trouvent habituellement les personnels expatriés ».

Depuis 2009, Boko Haram a fait plusieurs milliers de morts, sous le regard impuissant des autorités nigérianes.