Boko Haram : près 1,5 million d’enfants déplacés entre le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad

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Boko Haram : près 1,5 million d’enfants déplacés entre le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad

Jeune Afrique, 18 Sep 2015

URL: http://www.jeuneafrique.com/265422/societe/15-millions-denfants-deplaces-a-cause-de-boko-haram/
Les populations déplacées qui fuient Boko Haram comptent parmi elles environ 1,5 million d'enfants, dont 500 000 qui ont été déplacés au cours des derniers mois, a annoncé l'Unicef ce vendredi.

« Rien que dans le nord du Nigeria, 1,2 million d’enfants, dont plus de la moitié a moins de cinq ans, ont été contraints de fuir leurs foyers. Et 265 00 autres ont été déplacés au Cameroun, au Tchad et au Niger« , affirme l’Unicef dans un communiqué publié vendredi 18 septembre 2015. « Il est inquiétant de voir qu’on continue de tuer, enlever et utiliser des femmes et des enfants comme porteurs de bombes », affirme le directeur général de l’Unicef pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Manuel Fontaine.

L’offensive conjointe menée depuis par le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun contre Boko Haram a permis de reprendre l’essentiel du terrain perdu, mais fragmenté et divisé, le mouvement continue toutefois à s’attaquer à des villages pour assurer sa subsistance et multiplie les attentats sur les lieux de culte, les marchés ou les arrêts de bus. Les actes de guérilla, dont le nombre a culminé entre mai et juillet, sont toutefois moins fréquents depuis le mois dernier avec la saison des pluies.

Multiplication des attaques

« L’afflux de réfugiés et l’insuffisance de ressources compromettent sérieusement notre capacité délivrer une aide vitale sur le terrain », regrette Manuel Fontaine, alors que le rapport explique que l’Unicef dont les activités dans la région se sont élargies manque de fonds. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait quant à elle annoncé début septembre que Boko Haram a fait plus de 2,1 millions de déplacés en 6 ans seulement au Nigeria. Un chiffre à la hausse à cause des attaques qui s’étaient multipliées durant l’été.